Les grands navires n'existent pas
Qui brisent la mer sans frémir
Mus par l'évidence d'un désir
Rectiligne
Parfaitement dépourvu de césure

En un tournoiement dérisoire
Et éphémère
Sur les franges blanchies des écumes amères
Quand lâchées sont les dernières amarres
Seules d'infimes coquilles s'avancent

Mais trop vite va leur ressassement
S'échouer sur le sable tenace et froid
De tant de plages que violente le vent
Pour naviguer
Sur un long rêve transatlantique.